Le bilan du grand débat en six questions, Le Monde 8/04/2019 : cet article des journalistes « Les Décodeurs » fait un vrai récapitulatif de la démarche et un point sur les principaux enseignements. Grand débat : les priorités qui émergent des contributions libres, Le Monde, 8/04/2019 : Cahiers de doléances, réunions locales, courriers… En parallèle de la plate-forme officielle, les contributions libres citoyennes ont fait émerger des propositions différentes.
Sur les méthodes d'analyses des contributions
TRIBUNE : Grand débat : « Le retour au texte est seul garant de l’interprétation », Le Monde 4/03/2019 : les spécialistes du langage Christine Barats, Emilie Née et Marie Veniard rappellent que la clé du grand débat national sera bien d’analyser les discours et pas de chercher à leur faire dire ce que l’on veut entendre. De la même manière, dans la TRIBUNE « Les technologies numériques n’apportent pas de réponses universelles », Le Monde 1/03/2019, le sociologue Francis Chateauraynaud, le mathématicien David Chavalarias et l’historien des sciences Josquin Debaz s’interrogent sur l’enrôlement des technologies numériques dans l’analyse du grand débat. Et sur le risque d’une synthèse très partielle de l’expression des citoyens.
Contributions au « grand débat » : comment analyser 68 millions de mots en deux semaines ?, Le Monde 21/02/2019 : L’analyse des textes déposés sur le site du grand débat soulève de nombreuses questions de méthode. Des initiatives citoyennes et universitaires s’organisent en parallèle de l’analyse officielle. A noter, par ailleurs, que pour traiter les données, l’institut de sondages Opionway a fait appel à Qwam, spécialisée dans la veille sur le Web et l’analyse sémantique.
« Des associations et des chercheurs ont commencé à se pencher, eux aussi, sur le traitement des données du grand débat. Dans une démarche de démocratie ouverte, la plate-forme Grandeannotation.fr , soutenue par le collectif Code for France, propose à tous ceux qui le souhaitent de participer à la catégorisation des contributions. (…) l’Observatoire des débats, lancé par un groupe de chercheurs, prévoit le suivi d’environ soixante débats par semaine, sélectionnés par tirage au sort. Quelque 170 chercheurs et étudiants, bénévoles, se sont inscrits pour assister à ces débats et remplir ensuite une grille d’observation sur les contenus des échanges et le public de la rencontre. Une « démarche de sciences participatives pour observer la méthodologie et la portée politique d’un débat d’une telle ampleur », explique Pierre-Yves Guihéneuf de l’Institut de la concertation et de la participation citoyenne (ICPC).« Nous avions proposé au gouvernement d’être observateurs du grand débat mais nous n’avons pas eu de retour, évoque Martine Legris, membre du groupement d’intérêt scientifique Démocratie et Participation. Nous nous sommes organisés pour produire une évaluation indépendante, à la fois du contenu et des méthodes. » Un premier bilan d’étape est prévu au début d’avril ».
Un an après le Grand débat, un grand absent : le financement pour la recherche, Next Impact, 9/04/2020
Grand débat national : “La démocratie participative n’est pas un substitut à la démocratie représentative”, Marianne, 08/07/2020 : Camille Morio, maîtresse de conférences en droit public à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye, et Eric Buge se sont penchés sur le “grand débat national” et ce qu’il apporte à la démocratie participative, dans une étude. Rencontre
Rendez les doléances !
Rendez les doléances !(retombée presse au moment de l’anniversaire du lancement du GDN)
Grand débat national : un an après, le contenu introuvable des cahiers de doléances, France Info 15/01/2020
Grand débat : pourquoi les « cahiers de doléances » ne sont-ils pas sur Internet ? La Croix 16/01/2020
Un an après, que reste-t-il du Grand Débat national et des cahiers de doléances ? La Voix du Nord, 25/01/2020
En Corrèze, Corinne Boussu, maire (sans étiquette) de Saint-Geniez-ô-Merle : « Mais quand elle cherche une trace de son cahier sur le site du Grand débat… “Rien, constate-t-elle amèrement. Aucun retour, aucune transparence. J’étais optimiste et aujourd’hui je suis un peu déçue quand même.” Sur le site du Grand débat, le gouvernement publie bien une synthèse issue, entre autres, des cahiers citoyens mais pas l’intégralité des contributions comme il s’y engage toujours sur la plateforme. Alors que s’est-il passé ? Les préfectures, après avoir récupéré les cahiers, les ont transmis à la Bibliothèque nationale de France (BNF) pour qu’ils soient numérisés. Puis ces documents ont été transformés en texte informatique pour être analysés par des spécialistes. On appelle cela “l’océrisation”.
Ces données, l’État les a gardées pour lui et ne les a jamais publiées sur Internet. Le cabinet de Sébastien Lecornu, ministre qui coanimait le Grand débat, avance des problèmes techniques. “Les cahiers citoyens représentent des téraoctets de données, les héberger en permanence sur le site aurait été trop lourd à mettre en place.”
Une explication qui ne convainc pas ceux qui ont analysé ces données. “On ne nous a jamais parlé de cette raison-là à l’époque, réplique Gilles Proriol, gérant de Cognito Consulting, l’une des trois entreprises mandatées par le gouvernement pour traiter les contributions. Je ne pense pas qu’elle soit pertinente puisque l’ensemble de nos données tenaient sur nos ordinateurs. Le problème c’est qu’on ne peut plus faire d’analyses sur ce corpus, qui est un trésor national. On n’a jamais collecté autant d’expressions citoyennes en France. C’est dommage.”
Des cahiers qu’on a fini par retrouver. Pas sur Internet donc, mais aux Archives départementales. En Corrèze, à Tulle, ils sont conservés dans des cartons nichés au 3e étage, sur une étagère. Et c’est pareil pour les 16 337 cahiers : pour en avoir une vue d’ensemble, il faudrait donc faire le Tour de France ! Et se rendre dans chacune des 101 Archives départementales pour demander chaque cahier, un par un. “L’administration s’efforce d’être transparente mais il faut aussi être motivé, je le reconnais”, réagit Justine Berlière, la directrice des Archives départementales de Corrèze. Relancée, l’administration a fini par reconnaître que la promesse de mise en ligne aurait coûté plusieurs millions d’euros et que ce renoncement était donc aussi financier. La transparence c’est bien, mais il faut s’en donner les moyens.
“Transparence” : un an après le début du “Grand débat”, les 16.000 cahiers de doléances ont fini au fond des archives départementales, Marianne, Etienne Campion, 15/01/2020
Grand débat : l’illusion perdue de l’open data : Que sont-ils devenus ? Oubliée, la promesse de transparence. Les courriers et les cahiers citoyens n’ont jamais été mis en ligne, révèlent « Les Jours ».
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